La Suisse veut devenir la super-héroïne de l’environnement en atteignant la neutralité climatique d’ici 2050!
Pour y arriver, elle doit remplacer ses méchants combustibles fossiles par de l’électricité propre, principalement produite par des centrales nucléaires et hydrauliques. Mais comme elle n’a pas encore assez de puissance pour s’en sortir seule, elle doit importer de l’électricité de ses voisins.
Malheureusement, cette électricité n’est pas toujours “propre” et peut être produite à partir de centrales à gaz ou à charbon. Ces dernières sont responsables de 25% des émissions de gaz à effet de serre en Europe. Pour maintenir son mix électrique “propre”, la Suisse doit donc se pencher de plus près sur ces importations.
Des chercheurs de l’Empa et de l’Université de Genève ont analysé ces importations heure par heure. Ils ont découvert que la moyenne de l’ensemble du mix électrique suisse se situe aux alentours de 108 g de CO2 par kilowattheure. “Aux heures de pointe, cela peut même aller jusqu’à 600 g”, a expliqué Martin Rüdisüli du “Urban Energy Systems Lab” de l’Empa.
La Suisse doit donc trouver un moyen de produire plus d’électricité propre pour réduire sa dépendance aux importations et ses émissions de gaz à effet de serre.

La sortie du Nucléaire au 2050, on y arrivera?

La Suisse a besoin de plus d’électricité! En raison de l’augmentation de l’électrification, les scientifiques prédisent un besoin supplémentaire de 12 TWh par an. Cela représente près de 20% de plus que ce qu’on utilise déjà.
“Mais il faut aussi remplacer l’électricité nucléaire. On sait que le Conseil fédéral veut sortir progressivement de l’énergie nucléaire”, a expliqué Elliot Romano, mon ancien collègue à l’Université de Genève. Les énergies renouvelables sont une option, mais elles sont volatiles et affectent donc la quantité et le moment des importations d’électricité. Des chercheurs de l’Empa et de l’Université de Genève ont analysé différents scénarios pour minimiser les importations et les émissions de gaz à effet de serre liées à l’électricité. Ils ont découvert que la part d’électricité importée dans le mix électrique suisse augmentera dans tous les cas. Par ailleurs, l’électrification croissante du chauffage et de la mobilité entraînera une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cela pouvant atteindre 45% dans l’ensemble du système énergétique suisse.

La Suisse en hiver

En hiver, on peut dire que la Suisse est un peu comme un gars qui a oublié de mettre son manteau avant de sortir dans le froid.  Elle dépend grandement des importations d’électricité. Mais ne vous inquiétez pas, les scientifiques suisses ont un plan pour nous réchauffer ! Ils proposent de développer

  •  l’énergie solaire jusqu’à 25 térawattheures (c’est plus de neuf fois ce qu’on produit actuellement)
  • l’énergie éolienne jusqu’à 12 térawattheures (c’est 120 fois ce qu’on produit actuellement).

Comme l’a expliqué Martin Rüdisüli, “l’énergie éolienne est principalement produite en hiver et la nuit, donc ça peut nous aider à réduire notre dépendance aux importations pendant ces périodes”.

Mais il y a un problème : en été, on va avoir un surplus d’électricité grâce au développement du photovoltaïque. Comment stocker toute cette électricité pour l’utiliser en hiver ? Les chercheurs pensent que les technologies “Power-to-X” et les accumulateurs thermiques sont la solution. Ces technologies permettent de transformer l’électricité en hydrogène, méthane synthétique et d’autres trucs chimiques qu’on peut stocker, ou de la mettre dans des champs de sondes géothermiques. Alors ne vous inquiétez pas, on va trouver un moyen de passer l’hiver au chaud !

Contactez-nous

Contactez-nous pour demander un devis ou pour un conseil, nous vous répondrons dans les plus bref délais.

Leave A Comment